Après le clip percutant de « Qui », Moonaya remet ça avec « Il est temps », deuxième extrait de son premier album qui verra le jour sous la bannière de Sony Music. Découvrez la vidéo sur Senemusic !
Des femmes rappeuses africaines, engagées et déterminées, ça ne court pas les rues. Artiste-musicienne bénino-sénégalaise, Monna, ou encore Moonaya, fait sans doute partie de cette minorité qui se réclame militante de premier rang pour le développement et l’émancipation de l’Afrique. Avec déjà à son actif l’album « A fleur 2 Mo’ » dévoilé 2009, Moonaya est aussi la première artiste sénégalaise à avoir signé avec une maison de production majeure. Elle est en effet, depuis juillet 2017, une signature de Sony Music et compte publier avec ces derniers trois albums sur une période de six à huit ans.
Ainsi, le premier disque, annoncé par le clip du premier extrait « Qui », arrivera dans les tuyaux au premier semestre 2019. Un album résolument engagé, où Moonaya pose des questions essentielles et abordent aussi des sujets qui fâchent. « Qui vous a appris à détester la nature de vos cheveux ? Qui vous a appris à détester la couleur de votre peau au point que vous vous éclaircissez la peau pour ressembler au blanc ? Qui vous a appris à détester la forme de vos nez et de vos lèvres ? Qui vous a appris à vous détester vous-même de la tête aux pieds ? » demande-t-elle dans les paroles poignantes de sa chanson « Qui ».
Aujourd’hui, dans cette continuité, Moonaya nous présente le second extrait « Il est temps ». Dans son clip réalisé par Gamboa Khai et Gomes Montrond Saolo Francisco, la rappeuse dirige son message à l’endroit de l’africain. Cet être qui lui est cher, mais qui ne cesse de se lamenter et de condamner son futur en se basant sur son passé sanglant. Tantôt dans la salle gigantesque et vide du Grand Théâtre ou s’invitant dans des discussions qui réunissent ses frères et sœurs africains, Moonaya assène ses vérités dans un refrain percutant : « On a des dirigeants qui font tout pour nous maintenir dans l’ignorance / Si nous voulons un meilleur futur, il nous appartient d’en planter les semences / Assumons notre part de responsabilité / Même si l’impérialisme nous tue / A l’esclavage nous avons survécu ».
Découvrez le clip « Il est temps » :
A. Njaay