Thione Seck : Ses ambitions et son album panafricain

C’est un Thione Seck convaincant et déterminé qui a fait face à nos confrères du Sud Quotidien. Toujours avec un franc parler inégalé il a parlé de son prochain album Panafricain et de la musique sénégalaise en général, sans manquer de commenter les dernières actualités concernant son fils Wally Ballago Seck.

Artiste qu’on ne présente plus, Thione Seck a, il y a quelques mois, eu des déboires avec la justice sénégalaise. Un épisode de sa vie qui a fait couler beaucoup d’encre dans la presse, mais qui ne l’a pas empêché d’aller de l’avant. Il se dit victime d’un complot et ne compte pas se laisser abattre par cette situation. Il a donc, à travers le single « L’artiste », voulu se rendre hommage à lui même et au fait que malgré tout cela, il est toujours au meilleur de sa forme pour reprendre sa place au devant de la scène.

Toujours dans son élan, il affirme que « L’artiste » est le début d’un nouveau projet qu’il compte partager avec plusieurs artistes africains. Un album panafricain qu’il a démarré avec des artistes de la CEDEAO. Thione Seck a écrit les paroles et arrangé la musique avec Papis Ndiaye, un de ses musiciens. Il précise néanmoins que des ténors de la musique sénégalaise comme Baaba Maal, Omar Pène, Coumba Gawlo, Kiné Lam, Youssou Ndour… font aussi partie de ce projet et qu’ils vont à leur tour parrainer chacun neuf artistes.

L’interprète de « Diaga » n’a pas aussi manqué de donner son avis concernant la dernière sortie de son fils Wally Seck. S’il n’a pas voulu donner de détails sur la nature de ses relations actuelles avec Youssou Ndour, il appuie quand même les propos de son fils Wally Seck qui ambitionne de surpasser Youssou Ndour. « Il a le droit d’avoir des ambitions qui puissent dépasser tout le monde. Je n’y vois pas d’inconvénients. Il a commencé par dire que Youssou Ndour est une référence pour lui et qu’il a beaucoup d’estime pour lui ». A t-il précisé.

A la question de la tendance Afrobeat prise par les chanteurs sénégalais de la nouvelle génération comme Viviane Chidid et Wally Seck, Thione a affirmé que : « Si la musique nigériane s’impose, c’est parce qu’ils ont mis beaucoup d’argent là-dessus. Ici aussi, si les hommes d’affaires sénégalais avec l’appui du gouvernement avaient mis beaucoup d’argent sur notre mbalax national, on allait dépasser ce stade ». C’est d’ailleurs ce défi qu’il veut relever avec son album panafricain en invitant tous ces artistes à chanter sur du mbalax bien de chez nous.

A. Njaay